Né pour tuer (1994) est la suite de The Unborn (1991) de Rodman Flender où il était question d’inséminations artificielles et de manipulations génétiques dont une expérience avait mal tourné, donnant lieu à un fœtus pas les autres… ce dernier s’était révélé être un monstre !
Cette fois-ci, on retrouve Rick Jacobson à la réalisation (à qui l’on doit des épisodes de séries télévisées plus ou moins variées, telles que Nikita, Xena la guerrière, Alerte à Malibu ou encore Ash vs Evil Dead) et nous restitue un film d’horreur à la fois craspec et très politiquement incorrect !
A travers cette suite, on suit le parcourt sanglant de Linda Holt, qui s’est donnée pour mission de tuer tous les enfants nés de cette manipulation génétique avant que leurs instincts meurtriers ne prennent le dessus. Et ce qui frappe d’emblée avec cette Série B, c’est que le réalisateur n’y va pas de main morte ! Dès l’ouverture du film,
un enfant dans un bac à sable se fait tirer dessus à bout portant. Puis on retrouve Linda dans une maternité et vide son chargeur au dessus des couveuses et abat froidement un nourrisson.
On est typiquement devant le genre de film d’horreur qui ne pourrait plus voir le jour à notre époque ou alors ce dernier serait censuré et ses séquences seraient tout bonnement suggérées. Ici, on nous montre tout, c’est sanglant et clairement, on en a pour notre argent.
Oubliez le monstre du précédent opus, cette fois-ci, le film montre un cran au-dessus dans la représentation difforme et dégueulasse du bébé monstrueux. Imaginez un mix entre le bébé zombie de Braindead (1992) et Gollum, une sorte de monstruosité congénitale dotée d’une tête énorme et suintant le sébum (un amalgame de croutes de lait répugnantes). Clairement, on n’a jamais vu un enfant aussi dégueulasse, il est à vomir. Ce dernier à des tendances cannibales à défaut de téter les seins de sa mère (en y réfléchissant… c’est préférable),
ce dernier est plutôt friand de viande rouge et n’hésite pas à dévorer ses victimes à la jugulaire
(on se souviendra longtemps des deux péteux qui incarnent la protection de l’enfance et qui vont vite regretter de s’être intéressé au petit).
On est clairement face à un nanar avec cet être difforme et répugnant qui saute sur tout ce qui bouge. C’est mauvais, mal joué et parfois mal réalisé (la course-poursuite en voiture ratée et les guns-fight dans la maison où aucun protagoniste ne sait viser), l’histoire ne tient pas de debout mais en même temps, c’est tellement jouissif de voir des séquences totalement WTF avec des chiards se prendre des bastos ou cette scène improbable où Catherine (la mère du monstre) tente de maîtriser son fils, lui met des coups de poing en pleine gueule, des coups de coude, puis se jette dans l’escalier avec lui. On rit de ces situations grotesques, on s’amuse à la vue de l’immonde marionnette et de ses beuglements (ou grognements, allez savoir).
C’est foncièrement mauvais et en même temps tellement drôle de voir ce joyeux bordel s’exciter autour de cet être difforme et déficient. A ne réserver qu’aux aficionados du genre, dans la droite lignée de Jeu d'enfant / Chucky (1988), sans le côté poupée diabolique.
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« Mais non de dieu ! Salope ! Pouffiasse ! Tu crois que j'peux arrêter ça comme une trottinette ? »
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