Film qu'on pourrait résumer en une réplique... (+ annexes, quand même)

"- Watchu think, Buzzy Boy, are you bee enough?
- I might be(e)."

Sinon, Bee Movie - véritable meme tumblr de son état - c'est :

1. UNE QUETE
Identitaire, l’abeille Barry Bee Benson souhaitant trouver son propre chemin de vie hors de la mécanique de sa ruche trop bien huilée et un gros poil communiste. Rebelle et turlupin, il ira même dire à ses parents : "I’m gonna get an ant tattoo, I’m gonna pierce my thorax." Ca troue le dard (réplique qu'on entendra aussi!).
Bee yourself quoi.

2. UNE LOVE STORY (!)
Platonique, avec l’humaine Vanessa, fleuriste new-yorkaise qui organise des soirées yaourt et perd ses bagues d’orteil dans Central Park. 100% Big Apple.

3. UNE GUERRE
« They make the honey and we make the money », donc : Dard-David contre Goliath, BBB part en guerre contre l’impitoyable industrie du miel, les gros magnats des cinq plus grands groupes industriels du doré nectar VERSUS les ouvrières rayées du monde entier.

A la barre du procès, des invités de marque (et du sarcasme en cascade): un ours, Sting ("Have you ever been stang, Mr Sting ?"), Ray Liotta ("This isn’t a goodfella, this is a bad fella").
Au passage il s’attaque à l’implacable patriarcat de l’homme blanc et fait paralyser Winnie l’Ourson.
Et à l’avocat du Bee-side, moustique de son état de tempérer : «J'étais déjà un parasite suceur de sang…il ne me manquait que la valise»

4. UNE REDEMPTION
Comme Gaia l'universelle a besoin des abeilles à présent au chômage pour exister, la voilà qui se meurt mais heureusement il reste le grand tournoi de roses de Pasadena, dernier espoir pour repolliniser la planète. Et notre couple interzoologique d’embarquer pour la California... (je n'oserai pas spoiler la suite).

Délire drôle et douteux, comme lorsque notre héros bicolore rote et sort
"Je vais vidanger l'aiguillon"
ou, en, en VO, par ses répliques du genre (à propos du miel)
"- It’s organic.
- It’s our Ganic.",

Au final Bee Movie a, au mieux, son propre style, et au pire est truffé d'autant de n'importe quoi que la filmographie de Peter Greenaway comporte de gens à poil. Vous êtes prévenus.