"Dis donc toi tu as du goût pour les jolies boulettes !"

Tim Burton, je suis totalement gaga de son oeuvre, de son style et de son univers ! Un univers sombre, déjanté, gore, fantastique bref le nom "Burton" évoque tout ces films de Sleepy Hollow à Big Fish en passant par Les Noces Funèbres et Alice Aux Pays des Merveilles, un univers jamais trop enfantin, qui ne tombe jamais dans l'horreur ou jamais dans le ridicule.
C'est ainsi que j'ai vu Beetlejuice, il le fallait car c'est le film qui a vraiment fait connaitre ce réalisateur et qui a poser les bases de tout un univers.

Le titre porte le nom du personnage "principal", en réalité il n’apparaît que quelques scènes à l'écran, mais des scènes évidemment mémorables ! On a là un des personnages les plus loufoques et les plus dérangé que le cinéma ne nous a jamais proposé ! Drôle, sournois, un gros pervers, physiquement pire que tout ce que l'on a pu voir dans des films d'horreur, une façon de parler originale... Bref le meilleur élément du film interprété par un excellent et méconnaissable Michael Keaton.
L'histoire, fait quelques peu penser à Ghost au début, mais il est sorti après et n'a rien à voir ! Ici c'est un couple mort qui veulent hanter leur maison pour faire fuir les futurs arrivants. Cette histoire est vraiment originale et c'est un petit coup de génie : on prend le point de vue de fantômes voulant hanter une maison, mais en plus ces fantômes sont pathétiques et attachants.
Et c'est là que la comédie marche très bien, c'est le décalage entre le but du couple et ce que ça produit sur la famille. Par exemple, la scène où ils dansent et sont possédés pendant le dîner, rien que la scène est hilarante, mais ce qui vient ensuite l'est encore plus car il ont littéralement kiffé cette expérience.
Le personnage le plus intéressant de cette famille est Lydia Deetz qui sont ces enfants ou adolescents au style gothique qui va se révéler attachante et drôle quant a leur relation avec le couple fantôme.
Je parlais de l'univers de Burton avant, chacun de ses films propose un univers qui lui est propre, dans le cas ici il y en a deux qui sont à la fois mystérieux et qui vont poser les bases et les codes du futur univers burtonien. On a d'abord l'espèce de désert qui entoure la maison, très étrange, très coloré, avec ce serpent qui vient amplifier le mystère. Mais on a surtout l'univers des morts que j'adore, enchaînant les gags et les créatures les unes plus folles que les autres.
La BO est sympathique, mais Danny Elfmann nous fera de meilleures compositions par la suite avec Burton.

Au final, Beetlejuice marque les esprits grâce à ses personnages bien particuliers, grâce à ce scénario original qui comporte un très bon rythme et aussi grâce à cet univers qui a enchanté les spectateurs et qui continuera à nous enchanter, succès mérité donc.
Un suite est prévue, je ne sais pas quoi penser de ce projet, mais c'est avec plaisir que je retrouverai ces personnages et cet univers, à condition qu'il respecte à la fois le premier opus et qu'il fasse tout autant d'originalité.