C'est un film que j'avais vu en cours d'anglais à l'époque où j'étais au collège il y a de ça une vingtaine d'années. Je me suis dit : autant le revoir car depuis le temps, je l'avais un peu oublié. Et c'est un chef d’œuvre. Ni plus ni moins. Quand on voit les derniers films/navets du réalisateur Jon Avnet (La loi et l'ordre, 88 Minutes), difficile de se rendre compte que c'était lui qui mettait en scène ce film profondément nostalgique au début des années 90.

Car plus que la recette oubliée des beignets de tomates vertes qu'Idgie et Ruth servent aux clients du Whistle Shop Café qui sert de lieu de réunion à tous les gens de ce petit village en Alabama, Avnet nous conte une magnifique histoire d'amitié voire d'amour entre un vrai garçon manqué, Idgie, et une femme, Ruth, autrefois fiancée au frère d'Idgie tragiquement décédé mais battue par son nouveau mari. Idgie parviendra à arracher Ruth et son petit bébé à ce mari violent et vont ouvrir ensemble le fameux Whistle Shop Café.

En réalité, cette histoire est racontée par une vieille femme encore pleine de vitalité, Ninny Threadgoode (Jessica Tandy, malade lors du tournage et qui décédera peu après) qui aurait bien connu les deux femmes. La fin est d'ailleurs assez ambigüe puisqu'on se demande si finalement Ninny ne serait pas Idgie alors que dans le livre, ce sont bien deux personnes différentes.

Donc, ce film est le reflet de jours heureux entre deux femmes, d'une époque révolue (voir la vieille femme au centre de ce village désormais abandonné, sa maison rasée, alors qu'avant il grouillait de monde, prend à la gorge), dans une Amérique des années 30 alors encore en pleine ségrégation raciale. Les personnages sont tous très attachants, très touchants.

Enfin, c'est difficile de mettre des mots là-dessus. A moins d'avoir un cœur de pierre, difficile de ne pas être touché par la bouleversante histoire d'Idgie et de Ruth où la mort, la violence, la haine mais aussi la lumière, l'amour, l'amitié, la solidarité est à tous les niveaux. Donc, le mieux que l'on puisse faire, c'est d'encore de regarder ce film d'une profonde humanité.
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le 11 mai 2014

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