Branagh fait son Roma et pas seulement à cause du noir et blanc ultra esthétisé. Retour dans l'enfance, même âge, même période mouvante traitée. Même positionnement avec la perception historique depuis la banalité du quotidien.
Le souci c'est que Branagh n'est pas toujours très finaud, on sent les paris auteurisants avec des séquences qui se veulent parfois un peu hors du flux, mais sans parvenir à obtenir de véritable percussion le plus souvent. Ca tient plus de l'anecdote, de la confidence mal placée. On aimerait des comédiens qui cherchent moins à éblouir, qui soient plus humbles. Ca doit tenir à la direction d'acteur qui a exigé qu'on en fasse plus que nécessaire pour que tout paraisse formidable (la quête du regard de l'enfant qui a vieilli). Ce qui n'est pas le cas des vieux briscards Judi Dench (impériale) et Ciarán Hinds.
Après le réalisateur parvient à imposer des instants d'émotion, on sent la démarche sincère, de même que l'attachement aux siens, à sa terre. Il y a de la racine. Mais ça aurait pu passer tellement mieux avec moins de tralala...