Deuxième film en un mois sur les écrans pour Kenneth Branagh après Mort sur le Nil sorti quatre semaines avant celui-ci. Les deux sont diamétralement opposé : une adaptation d’Agatha Christie et l’évocation de l’enfance du réalisateur sur fond de guère civile en Irlande du nord dans les années 60. Ce dernier est évidemment le plus personnel de Branagh, même s’il a beaucoup romancé le scénario. Si l’histoire est édifiante, elle manque parfois peut être un peu d’épaisseur et de force. Du coup, les scènes intimes, à mon sens, prennent le pas sur les scènes de la rue, et amènent alors une certaine émotion. La distribution est superbe. Le petit Jude Hill est formidable, très naturel, il tient presque tout le film sur les épaules, même face à des pointures comme Ciarán Hinds et la grande Judy Dench (les grands parents). Caitriona Balfe est très bien dans le rôle de la mère et Jamie Dornan (le père) pour une fois très convaincant (Branagh voulait un casting le plus nord-irlandais possible, ou d’origine). L’ensemble se tient malgré tout très bien. La mise en scène est agréable, techniquement c’est superbe, la photo en noir est blanc est sublime. Pas le meilleur de son auteur mais un très joli film.