Les déstockages d'une grande enseigne culturelle ont parfois du bon puisqu'ils permettent de jeter un oeil sur de films qui ne nous auraient pas nécessairement attirés de prime abord. Béliers fait partie de ceux-là en ce qui me concerne.
L'histoire est une comédie dramatique, assez humaine, qui parle de la fièvre aphteuse qui touche plusieurs troupeaux de moutons d'une région de l'Islande. Les paysages sont beaux et froids. Et le réalisateur les rend bien à l'écran.
Grimur Hakonarson va droit au but. Directement le spectateur comprend que les deux frères ne se parlent plus. Il comprend aussi la rivalité qui peut les habiter lorsque l'un des deux remporte un concours du plus beau bélier. Très rapidement aussi, la fièvre aphteuse est présente et emmène les bergers de la région vers l'enfer qui consiste en l'abattage des cheptels. Les voilà donc privés de ce qu'ils aiment faire, de leur métier.
Sauf que l'un des deux frères, petit filou qu'il est, cache des moutons et qu'il va falloir à un moment l'aide de son frère pour les sauver.
C'est un film sur les relations humaines, sur des disputes dont on ne sait pas si les frères connaissent encore leurs origines. Mais c'est aussi par leur métier et leur passion commune que le rapprochement pourra se faire. Le final me semble un rien incongru néanmoins même si l'essentiel semble acquis, la réconciliation qui dépasse les autres choses.
Le côté très scandinave, froid du film m'a par moment laissé de marbre au niveau des émotions qu'il pouvait transmettre, ou pas justement. Mais ça reste un chouette petit film sans fioritures qui est à découvrir.