C'est plutôt une tradition américaine de montrer "l'envers du décors" du cinéma, mais Visconti s'attache à faire la même chose en parlant de Cinècitta à sa manière en décrivant ce miroir aux illusions qu'est l'industrie du spectacle. Le ton du film alterne entre comédie et drame familial, on peut en quelques sortes rapprocher ce Bellissima de ce que fera plus tard un Fellini. Ce film est aussi un peu le "Anna Magnani Show", elle est de toutes les scènes et fait le numéro de la mama projetant son désir de célébrité sur sa gamine. Cela dit, deux heures c'est un peu long pour un sujet aussi ténu.