Archétype du film Disney par excellence, « Benji la malice » (et non Denis) est une fiction avec des animaux comme protagonistes. Le chien Benji a été emporté par une tempête et se retrouve confronté à une nature sauvage. L’animal se prend d’affection pour des bébés couguars orphelins, et décide de s’en occuper.
L’histoire, bien qu’elle ne soit pas très originale, a le mérite de plutôt bien fonctionner. Le film n'a quasiment aucun dialogue, car la production ici n’affuble pas les animaux du don de la parole (comme c’est souvent le cas dans ce genre de film), et même si ce choix accentue la crédibilité, cette absence d’échange devient vite ennuyeuse. Par ailleurs, le film est beaucoup trop long, et se résume souvent à montrer le chien courir dans la forêt d’un endroit jusqu’à un autre. La trame scénaristique est un peu trop simple pour un format si long.
En revanche, la magie opère, et on se prend tout de suite d’affection pour ses petits personnages à poils (comment ne pas craquer devant les bébés couguars ? ). On se prend au jeu, et on suit leurs aventures comme si finalement il ne s’agissait plus d’une fiction, mais d’un documentaire.
Pourtant ce genre de production a tendance à me mettre mal à l’aise, à cause justement de l’usage des bêtes. J’espère qu’aucun animal n’aura été maltraité sur le tournage, mais j’en doute (la scène finale du loup est assez explicite).
Le plus gros défaut de l’œuvre est sa bande-son. Pour rythmer l’action, nous avons droit à des musiques style année 80 (100% synthé). C’est absolument dégelasse, il faut le dire, et le film nous laisse tout le loisir pour « apprécier » cette daube. Par ailleurs, les mêmes airs synthétiques se répètent inlassablement, et c’est tout simplement super prises de têtes. La bande-son inscrit aussi le film dans une époque frappée de ringardise, et malheureusement, le son et l’image cohabite très mal. J’aurais préféré des sonorités qui évoquent un peu plus la nature et la liberté, et un peu moins le dancefloor des années 80.
D’une manière globale, le film a beaucoup trop de défauts pour briller, mais son intention est louable. J’avoue que je me suis un peu ennuyé et j’étais pressé que l’histoire se termine (d’ailleurs la fin est franchement bâclée). Ce n'est pas une très grande réussite.