Benoît Brisefer : Les Taxis rouges peine à se démarquer du tout-venant des adaptations contemporaines de bandes dessinées franco-belges, de Ducobu à Gaston Lagaffe en passant par Spirou. Nous retrouvons, une fois encore, la confusion entre le rythme alerte du support lu et l’épilepsie d’une transposition qui ne parvient pas à rendre concret et cohérent l’univers de Peyo : l’empressement régit tout, l’action est illisible – voire à ce titre la course-poursuite dans le parc, avec sa nuit américaine hideuse – et les superpouvoirs du héros ne s’incarnent que faiblement à l’écran. Les situations se suivent et se ressemblent sur un ton trop gentillet qui ostracise l’adulte et la réflexion poussée ; nous sommes loin des réussites flamboyantes d’Alain Chabat, modèle du genre, que sont Astérix et Marsupilami.


Seuls valent les acteurs, au jeu exagérément sympathique, à commencer par Jean Reno en chef d’entreprise sans pitié soucieux d’écraser la concurrence. Pas de quoi faire un film, à peine un divertissement pour la famille ; reste une bonne humeur d’ensemble et de belles couleurs.

Créée

le 22 févr. 2021

Critique lue 140 fois

4 j'aime

3 commentaires

Critique lue 140 fois

4
3

D'autres avis sur Benoît Brisefer : Les Taxis rouges

Benoît Brisefer : Les Taxis rouges
Tonto
4

Hold-up sur pellicule

Benoît Brisefer (Léopold Huet, très mauvais) n’est pas un garçon comme les autres. Il a en effet une force surhumaine qui l’empêche de se mêler aux autres enfants de son âge, qui refusent de jouer...

le 2 avr. 2017

4 j'aime

Du même critique

Sex Education
Fêtons_le_cinéma
3

L'Ecole Netflix

Il est une scène dans le sixième épisode où Maeve retrouve le pull de son ami Otis et le respire tendrement ; nous, spectateurs, savons qu’il s’agit du pull d’Otis prêté quelques minutes plus tôt ;...

le 19 janv. 2019

89 j'aime

17

Ça - Chapitre 2
Fêtons_le_cinéma
5

Résoudre la peur (ô malheur !)

Ça : Chapitre 2 se heurte à trois écueils qui l’empêchent d’atteindre la puissance traumatique espérée. Le premier dommage réside dans le refus de voir ses protagonistes principaux grandir, au point...

le 11 sept. 2019

78 j'aime

14