Léon est un jeune homme bien, avec une belle douceur sur son visage d’ange.
Alors pourquoi une nuit de 1987 a-t-il froidement tué sept hommes noirs ?
Difficile de comprendre et difficile d’imaginer. Depuis quelques temps Leon semblait perdre l’esprit. Il battait sa femme et son enfant, devenait agressif et nerveux.
Travaillant dans le couloir de la mort, son gardien-chef le tenait bien à l’oeil, pas de compassion et pas défaillance. On se doit d’être des machines à tuer et sans compassion.
On assiste au jugement avec quelques flashback bien traumatisants.
John Weber, connu pour sa détermination à lutter contre la peine de mort, accepte son affaire sans trop y croire. Avocat investi et méticuleux, il découvre que depuis l’âge de 17 ans, le jeune Leon travaille dans le couloir de la mort à Pretoria.
Le film nous raconte la cadence des pendaisons (164 en deux ans) et justement en présence de Leon sur ces années là. Comment un jeune gars a-t-il pu échanger, prier, rire et pleurer pour ensuite conduire les condamnés au gibet.
Car c’est par sept condamnés à la fois qu’ont lieu les pendaisons. Sous leurs pieds une trappe s’ouvrent, avec fracas, dans le vide. Ils sont pendus et agonisants parfois jusqu’à 10 mn.
Rien ne nous est épargné et l’on assiste avec effroi aux exécutions. Quant à Leon que s’est-il passé dans sa tête de tout jeune homme : La culpabilité ? Accompagnée de la peur du gardien-chef qui semble lui prendre du plaisir.
Un film qui bouscule. Sombre et sans détour sur la violence des hommes. Plus encore que les meurtres de Leon, on réalise que le crime déclenche le crime et sans pardon pour Léon. Une fin qui donne un peu de lumière au bout du couloir de la mort.
Oliver Schmitz et Brian Cox donnent à l’adaptation d’une histoire vraie de Chris Marnewick beaucoup d’humanisme et un regard poignant sur la violence de la peine capitale.
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