En 1996, fort de deux spectacles grinçants et d’un court-métrage (Désiré), Albert Dupontel accède enfin à son objectif : le cinéma. Il transpose son univers à la fois destroy et naïf, fait d’une acuité sociale social décapante et d’une tendresse infinie pour les rêveurs, dans un personnage : Bernie. Difficile de se dire aujourd’hui que ce galop d’essai corrosif, acariâtre et d’une noirceur suintante a pu fédérer plus d’un million de spectateurs. C’est pourtant le miracle qui s’est produit avec cette odyssée meurtrière vécue par son héros comme un conte de fées mâtiné de clichés de mauvais films américains. Blindé jusqu’au trognon de séquences et de répliques cultes, mis en scène avec inventivité et énergie, Bernie restera le porte-étendard gueulard d’un artiste bien décidé à renverser la table d’un cinéma français bourgeois et bien-pensant, entre la rosserie d’un Blier, l’absurde des Monty Python et la violence slapstick d’un Sam Raimi. (Shadowz)
Pour son premier film, Albert Dupontel transcrit à l'écran son univers provocateur, avec une verve dévastatrice qui pourra choquer le esprits chastes et les âmes sensibles. Violence débridée, humour noir «bête et méchant» : on se régale ou on est révulsé selon l'humeur.