Ce deuxième épisode, par le même Guy Lefranc, des aventures de San Antonio témoigne, de façon encore plus évidente, des lacunes de l'adaptation. Ce n'est pas la conviction des interprètes qui est en cause -Jean Richard compose un Bérurier peut-être pas fidèle mais coloré- mais plutôt la direction d'acteurs, laquelle est bâclée.
Pour l'essentiel, le réalisateur s'évertue à glisser l'argot et les bons mots de Frédéric Dard et c'est au préjudice de la cohérence des scènes , lesquelles, souvent, ne semblent exister précisément qu'à des fins purement dialectiques. Au regard d'acteurs qui "disent" plus qu'ils ne jouent, on voit les limites de la mise en scène de Lefranc. A quoi s'ajoute une intrigue de série, parfaitement artificielle, où les rebondissements les plus dérisoires se succèdent sans pour autant lui donner le moindre intérêt et encore moins un soupçon de vraisemblance.
Et on devine bien, comme pour le premier opus de Lefranc-Gérard Barray-Jean Richard, que l'édulcoration des personnages et du langage leur enlève beaucoup de leur raison d'être cinématographique.