Le miracle est arrivé. Djamel Bensalah a enfin réussi un film. Et pourtant, c'est surement la pire idée de film qu'il n'ait jamais eu.
Beur sur la Ville arrive heureusement après le terriblement nul Halal Police d'Etat et c'est ce qui lui confère ce statut de miracle. Jamais un autre film que celui-ci aurait pu être réussi, dû à ce synopsis ultra-sectaire et appelant au message aussi démago que vomitif. Et ce Beur sur la Ville l'évacue très vite pour laisser place à un monument de bêtise, à pleurer de rire, grâce au talent comique de Booder et de plein de seconds rôles (dans le générique d'ouverture, les guests s'enchainent sans fin) dont, étonnement, Fréderic Beigbeder & Biyouna se sortent très bien, le premier grâce à un gag visuel en fin de film, la deuxième grâce à des dialogues très bien écrits. Jamais démago, jamais vraiment sectaire non plus, le film souffre néanmoins d'une petite baisse de rythme au beau milieu du film, quand il s'occupe de l'enquête d'ailleurs. On note aussi un excellent Gérard Jugnot et une médiocre Sandrine Kiberlain vraiment pas à l'aise dans la comédie, loin de là. En effet, elle est juste moyenne, drôle une fois sur cinq et malheureusement trop présente à l'écran.
Au final, Beur sur la Ville est une excellente comédie, toujours drôle, toujours maîtrisée, malgré un coup de mou au milieu et une Josiane Balasko un peu lourde.