Donc, le premier film long-métrage de Panos Cosmatos, qu'est ce que ça me dit ?
Ça me dit que c'est bon. C'est juste bon. Tout était partie pour que je perçoive une vertu biblique à ce film. Tout sauf le dénouement. La partie ou je porte le plus d'importance dans un film : Le dénouement. Et ici il est clairement raté.
Pourquoi cette tension, cette ambiance, se trouve être soudain désamorcé par une mort stupide et même pathétique d'un antagoniste au demeurant effrayant ?
Manque de budget, manque d'idée ? Ou simple message au Cinéma que tout ceci est dans le fond totalement absurde ?
Pas de réponses de ce côté là. Mais malgré ce faux pas ce film à énormément de qualités.
La première, il n'en dit pas trop. Il ne dit quasiment rien. Cela créer de l'attention, des questionnement, et qu'on ai des réponses ne nous intéresse même pas, on aime être ici et se demander à quoi sert cette foutu pyramide, ou qu'est ce qu'est vraiment ce personnage machiavélique et pervers.
La deuxième, c'est visuel, c'est pellicule graineuse, c'est coloré, c'est huit clos. C'est donc ce que j'ai aimé. C'est une oeuvre presque transcendante dans sa manière de nous parler. Le langage ici est graphique et musical.
La troisième, c'est rétro, c'est à part, nous n'avons aucun repère concret pendant le métrage. Même chez Barry Nyle, le téléphone baragouine de la bande magnétique dégradé.
La dernière c'est lent. Bien que ce ne soit pas à chaque fois justifié, cela est partie intégrante de l'ADN du film. Et j'ai apprécié ça.
Ce film m'a parlé, mais m'a vomi dessus au moment de clôturer cette expérience qu'est le passage qui mène vers un Arc-en-ciel noir.