Chaque jour, des habitués, des étudiants ou simples visiteurs viennent se réfugier à la Bibliothèque Publique d'Information, située au Centre Pompidou, à Paris.
En l’espace de 50 petites minutes, Clément Abbey nous offre une toute autre vision que celle que l’on peut se faire des bibliothèques publiques. Cette institution culturelle parisienne est le temple d’une communauté insoupçonnée où l’on y retrouve des gens de tout âge et toute catégorie socioprofessionnelle.
Qu’ils y viennent pour s’instruire, découvrir ou tout simplement pour se faire plaisir et passer du bon temps, la BPI est un lieu à la fois de ressources et d’extases culturelles. On y croise des étudiants, des salariés, des retraités, des marginaux et de rares SDF. Ce lieu ouvert à tous (et gratuit) permet à tout un chacun de se retrouver et ce, sans la moindre distinction. Ils viennent lire (aussi bien des livres que la presse), regarder des films ou des émissions étrangères, écouter de la musique ou des pièces de théâtre, s'entraîner à jouer du piano ou faire des recherches sur internet.
Le réalisateur ne vient pas seulement filmer le lieu en lui-même, tout en le mettant en valeur, comme avait su si bien le faire précédemment Frederick Wiseman avec Ex Libris : The New York Public Library (2017). Ici, Clément Abbey donne la parole à une dizaine de personnes, qu’ils soient de passage ou des habitués, des solitaires endurcis ou des artistes enfiévrés. Ils se sont tous appropriés le lieu et nous font découvrir leurs découvertes ou leurs travaux. C’est passionnant de bout en bout, les personnes interviewées au fil des rencontres sont très intéressantes et fatalement, en pareille circonstance, le seul regret que l’on pourra émettre, c’est sa courte durée. En effet, le film aurait pu durer une heure de plus, cela n’aurait pas été dérangeant, bien au contraire.
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