Les maux pour le dire
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Vu le 02/01 au Majestic.
"Je suis fatigué, tellement fatigué de ma solitude."
Je ne m'étais pas spécialement renseigné sur le film et n'en connaissait que le réal et quelques acteurs. Je ne savais pas qu'il s'agissait d'une histoire vraie.
Bien que le scénario soit prévisible dans l'ensemble l'intérêt du film réside dans le parcours du personnage principale et la manière dont cela est raconté. On a à faire à un biopic plutôt surprenant dans le genre et bien plus poignant. Le récit du parcours du combattant de Mark Hogencamp (Steve Carell) pour ouvrir les yeux sur l'acceptation de son agression est sublimé par la mise en scène des séquences en CGI, l'humour qui fait tâche (Carell qui fait du Michael Scott) et la mélancolie ambiante de l'expression catharsisé de la reconnaissance qu'il a vis-à-vis des femmes qui l'ont aidés et de la solitude profonde qui l'habite.
Le film est habile dans sa manière qu'il a de traiter de l'influence des rencontres,du féminisme,de la résilience, de la critique acerbe de l'industrie pharmaceutique maintenant les souffrants dans des états de guérison partiels de sorte à nourrir leur souffrance et les droguer dose par dose afin de ne jamais les perdre financièrement ni ne les guérir complètement.
Sur ce dernier point c'est un des points forts du film, il fait passer des messages sans les matraquer, cela agit presque en toile de fond, en décor, les propos sont montrés plus qu'ils ne sont évoqués et c'est ce qui me plaît dans le cinéma. Si on peut montrer plutôt que de le dire alors c'est gagné, la force de l'image (de la mise en scène) est bien là.
Cela, le personnage principale le comprend consciemment ou pas,ancien illustrateur il se sert désormais de la photo de ses maquettes comme vitrine de sa condition et fantasme de reconstruction.
J'ai retrouvé les deux facettes du personnage de Michael Scott dans the office,son humour beauf et habile (Hoggie/ Michael Scarn) et le misérabilisme ici touchant (Mark Hogencamp/Michael Scott). Grosse mention pour Steve Carell qui a réussit avec brio à me faire vibrer de la joie à la tristesse, une justesse dans le jeu.
En résulte une histoire poignante sur la résilience qui pour ma part m'a nourri d'espoir et fasciné sur la façon dont l'humain pouvait réagir face à ce genre d'agression en aval.
(+ le réal s'est fait plaisir en castant sa femme pour ce rôle et ce costume :D )
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Créée
le 8 janv. 2019
Critique lue 122 fois
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