Les maux pour le dire
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23h30, je sors d'une salle vide. Celle-ci diffusait le dernier Zemeckis. Un drame sur fond de punchlines pleines d'espoir, de poupées que beaucoup trouveront cheap s'ils s'arrêtent à l'aspect visuel. On y croît, mais difficile de trouver ça beau en 2019.
Je n'ai vu le film qu'une seule fois et en VO, mais ce dont je suis sûr, c'est qu'aucun détail n'est laissé au hasard par le réalisateur. Choix des plans, utilisations des "dolls" au fil des scènes, romance jamais mielleuse, et final dont on doute jusqu'à la fin.
Steve Carell tient le film à lui tout seul. Il fait partie, selon moi, de ces acteurs capables de vous envoyer n'importe qu'elle émotion en pleine gueule; de la larme au rire, et que vous rêveriez de remercier. Tom Hanks, Robin Williams sont à rajouter à cette liste. Il colle parfaitement à Mark Hogancamp, ce personnage loufoque et meurtri au plus profond de lui. Après avoir côtoyé la mort de près, il a du mal à s'accrocher à la vie. Seules ses poupées et la photographie accompagnent de longues journées d'inactivité. J'aurai apprécié une intrigue plus franche et terre à terre, à l'image d'un Docteur Patch où Robin Williams, avait ce truc qui manquait ici.
Les thématiques du film sont nombreuses. À l'image du cultissime Forrest Gump, Bienvenue à Marwen propose de nous faire suivre le retour à la vie d'un personnage à la fois entouré mais si seul. Un antihéros attachant, peut-être un peu simplet ou innocent diront certains, ne disposant pas des codes de l'environnement de son époque. Une sorte de vétéran au syndrome post-traumatique, ayant hérité d'un fardeau à la naissance.
J'ai aimé Bienvenue à Marwen. Pour Carell, pour Zemeckis et ses références, pour la véracité de l'histoire, pour le rythme, pour le message d'amour qu'il transmet, pour la source d'inspiration et de motivation qu'il transmettra aux spectateurs.
J'ai aimé Bienvenue à Marwen parce que j'ai besoin d'aimer.
Créée
le 4 janv. 2019
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