On s'ennuie un peu à Suburbicon, voir beaucoup. Le nouveau film de Georges Clooney peine à décoller et tourne rapidement en rond.
Ce qui se voulait une comédie noire grinçante des années 50 se révèle molle, à l'image d'un Matt Damon peu inspiré. Le scénario nous fait rire de temps à autre mais les ficelles sont apparentes, on devine aisément les événements futurs et seule la fin se révèle réellement corrosive même si elle tombe dans le grotesque.
Clooney veut faire du Cohen mais il n'en a pas l'étoffe et la mise en scène platoune gâche le joli décor tout en couleur à la Fallout mis en place. De plus, le parallèle avec le racisme ambiant des années d'après-guerre est raté, on sens une volonté d'aborder de multiples causes mais quel est le but de tout ce chahut? On se le demande.
Bienvenue à Suburbicon, une bourgade que l'on oubliera sans difficulté.