Le cinéma anglais semble s’être trouvé un créneau dans les années 2000 en mélangeant humour et horreur, avec des films réussis tels que Shaun of the Dead ou Dog’s Town. Bienvenue au cottage en est un autre exemple, même s’il pousse le curseur horrifique quelques crans au dessus de ses petits camarades.
Deux frères ont décidé de kidnapper la fille d’un patron de night-club, pour en obtenir une rançon. Ils décident de la garder dans un cottage anglais. Mais la fille n’a pas le caractère aussi souple que ses formes. Et il semblerait qu’un fermier dérangé ne soit pas contre pour apaiser des pulsions dérangées auprès de ces nouveaux voisins.
Bienvenue au cottage commence comme une comédie, avant de terminer dans l’horreur la plus réglementaire, proche du slasher. Un coup d’œil dans les bonus démontre un changement au montage, puisque le film devait distiller sa dose horrifique dès le début. Il est sensé en résulter une montée en puissance de la tension malheureusement imparfaite. Ce qui est aggravé par différentes menaces venant se rajouter à l’intrigue qui sont anecdotiques.
Le film a un peu trop de mal à être convaincant, la faute notamment à des personnages aux caractères typés, mais rapidement agaçants. Soulignons néanmoins Andy Serkis dans un rôle titre, pour nous faire oublier qu’il est avant tout un acteur plutôt qu’une marionnette pour de la motion-capture. A trop vouloir nous faire croire qu’il s’agit aussi d’une comédie, le film manque de convictions dans ce domaine. Néanmoins, malgré un manque de tension évident, il possède déjà un peu plus de crédibilité dans ce qu’il aurait du être dès le départ : un film d’horreur.
Mais le mal est fait, le film est malade.