Disney Classic 47 : L'inventeur de sa vie

Pour leur deuxième long-métrage en 3D, l'équipe Disney adapte un livre de William Joyce narrant l'histoire d'un jeune orphelin, cherchant à créer une machine lui permettant de revoir sa mère qu'il l'a abandonnée bébé, alors qu'il est rejeté par tout les couples qui pourraient l'adopter.

"Bienvenue chez les Robinson" est un film d'animation plutôt malin : son graphisme mignon, son humour très enfantin, ainsi que des péripéties débordant d'imagination sont simplement présents pour faire passer une histoire finalement très émouvante, traitant de sujets comme l'adoption, le manque de confiance en soi, les choix que l'on fait enfant et leur impact négatif ou positif une fois adulte. C'est ce qui rend le film non seulement accessible au public ayant l'âge du protagoniste mais aussi aux adultes qui peuvent se reconnaître à travers le jeune héros qu'ils étaient enfants et ainsi réfléchir eux-mêmes - comme je l'ai fais - sur les choix que l'on a fait plus jeune et que l'on peut regretter en regardant dans le rétroviseur. Il y a également un message intergénérationnel : la transmission de valeurs - ici positives "Faut aller de l'avant" - et de connaissances ne se fait pas seulement de parents à enfants mais d'enfants à parents. Pensez y, n'avez vous jamais appris tel info, même banale, anecdotique, à votre père et votre mère et qu'avec enthousiasme d'avoir acquis cette donnée, il ou elle vous réponde : "Ah tiens, je ne savais pas cela !".
C'est non seulement de transmettre une valeur et une donnée, mais aussi de les rappeler, de dire : "Toi tu m'as appris cela, ne l'oublie pas". Ce qui est explicite dans le long-métrage.
Bref, "Bienvenue chez les Robinson" offre pas mal de réflexions existentielles, ce qui en fait un film particulièrement juste. L'émotion qui s'en dégage est renforcé par des chansons de Rufus Wainwright. Mais cela n'en fait pas un film parfait, j'ai trouvé notamment que la fin est trop rapidement expédiée.

Concernant le doublage français, j'ai trouvé la voix de Lewis plutôt agaçante, mais le reste du casting : que des ténors du doublage français (aucun star-talent exceptionnellement) : Boris Rehlinger, Virginie Mery, Jacques Bouanich, Pierre Tessier, etc... : c'est un véritable régal.