Du rififi dans la jungle

Après le succès de Retour de la Momie, Dwayne Johnson accumule les films d'action dans la même veine que ceux qu'enchaînait Arnold Schwarzenneger à la fin des années 80. Nous avons ainsi pu voir l'ex-catcheur dans le film d'aventure épique avec Le Roi Scorpion, il revient ici pour un buddy-movie d'action situé dans la jungle amazonienne avec ce Bienvenue dans la jungle qui, malgré les apparences, s'avère finalement très sympathique...

Car si le long-métrage s'apparente à un banal film d'aventures au scénario épuré et aux rebondissements des plus classiques, Bienvenue dans la jungle arrive à tout de même tirer son épingle du lot grâce à la présence de The Rock, fidèle à lui-même et ici très en forme, mais également grâce à la mise en scène de Peter Perg (Very Bad Things) qui signe ici un retour derrière la caméra en fanfare, le réalisateur américain filmant avec grâce et dynamisme des séquences d'action à la limite du clip avec ce qu'il faut de maestria pour entrer chez les grands faiseurs de blockbusters.

Malheureusement, quelques points noirs viennent ternir ce qui aurait pu être un film dantesque : la présence d'un Seann William Scott cabotin comme jamais, d'un Christopher Walken nous ressortant l'énième rôle du méchant de service gentleman ainsi que Rosario Dawson en "boxing girl" aventurière. Du classique en somme... Pour le reste, nous faisons face à une histoire rocambolesque mais hélas garnie de séquences humoristiques bas de gamme, contrastant voire nuisant allégrement à l'ensemble du film (la faute à devinez qui). Ainsi, on restera sans cesse consterné par la bêtise de l'éternel Stifler qui rabaissera chaque scène sensément intense à un vulgaire gag.

Fort heureusement, Peter Berg assure niveau scènes d'action : tantôt bien comico-bourrines, tantôt ultra-réalistes, tantôt franchement mémorables, le gaillard sait clairement y faire pour nous en mettra plein la vue à l'instar de l'affrontement entre notre héros musclé et une bande de rebelles karatékas ou encore ce final explosif où l'on peut se régaler les mirettes à voir Johnson dégommer un village entier, ses deux fusils à pompes chargés à bloc, lui donnant une classe rarement vue depuis Schwarzy dans Predator. En bref, amateurs de films d'action sans scénario : ce film est pour vous. En revanche, pour ceux qui attendaient une once d'originalité, il va falloir repasser...