Rétrospective de l'année 88 avec la star montante Tom Hanks,
On suit l'histoire de Josh Baskin qui lors de la fête foraine de sa ville ne peut pas monter dans une attraction car il est trop petit en taille et qui fait le souhait de devenir plus grand auprès d'une curieuse machine, souhait qui s'exaucera par la suite. Le voilà plonger dans un corps d'adulte avec une âme d'enfant…
Joli petite comédie de Penny Marshall faisant appel à nos tendres souvenirs de jeunesse marquée par une insouciance déconcertante pour les adultes.
Avec l'univers américain typique des années 80, le film commence sur un tempo assez lent contextualisant l'époque et la vie du protagoniste principal-qui correspond à l'archétype du pré-ado américain qui adore les jeux vidéo et jouer avec son copain- ce qui nous permet rapidement d'avoir de l'affection pour celui-ci.
L'élément perturbateur arrive légèrement de nul part mais ce n'est pas important de comprendre la mécanique mais surtout il faut s'attacher à l'émotion procurée.
Grâce à ce paradoxe, au fur et mesure que les autres et en particulier Susan (Elizabeth Perkins qui n'est nul autre que le sosie adulte de la jeune Millie Bobby Brown de Stranger Things!!) le côtoie, il va réussir par la légèreté et son insouciance à transformer leur quotidien en quelque chose de bien plus joyeux.
L'histoire, souffrant de gros raccourcis et facilités scénaristiques, n'a pas la prétention de quelque chose qui se veut sérieux et en soi ce n'est pas dérangeant tant la volonté première est d'apporter une petite pastille de légèreté voire de nostalgie pour ces grands enfants qui ont vécu cette période (ce qui n'est pas mon cas).
La prestation de Tom Hanks dans ce rôle d'homme-enfant est tout simplement excellente tant il a réussi à capturer cette insouciance infantile. Le reste du casting étant au diapason de sa prestation, on passe un bon moment et on ne voit pas le temps passer.
La narration s'enchaine facilement et a un assez bon tempo et la réalisatrice laisse la part belle à ces comédiens.
Les pointes d''humour sont savamment parsemés à travers le métrage et la leçon de l'histoire (profitons de notre jeunesse et tachons d'en entretenir l'esprit) est agréable à recevoir.
La BO est légère mais la partition lors de la fameuse scène du duo au piano électrique géant et lumineux avec Mc Millan (Robert Loggia) au FAO Schwarz, le plus vieux magasin de jouets de New York sur la 5ème Avenue nous reste agréablement dans la tête.
On se retrouve à la fin avec une impression d'avoir vécu avec le petit garçon une parenthèse onirique d'une vie d'adulte qu'il aurait pu avoir, ce qui amplifie notre impression de légèreté du film, lui pardonnant par la même occasion ces petits défauts.
A découvrir avec son âme d'enfant.