Big Bad Wolves par Ciné Water
On peut dire que Big Bad Wolves a su se vendre. Omniprésent sur Senscritique en ce dimanche 29 juin, quand j'écris ces lignes, on retiendra surtout l'alléchante phrase présente sur son affiche "Le meilleur film de l'année. Sensationnel" signée par un certain Quentin Tarantino.
Le film commence avec des plans très léchés, des enfants jouent dans une forêt, voir si le loup n'y est pas. S'ensuit un drame.
Un ancien policier qui ne fait pas dans la dentelle est chargé en secret de mettre sur la table le possible auteur du dit drame. Tout porte à croire que le pédophile et tueur n'est autre que ce professeur.
Le père de la fille décédée rentre dans le compte en tant que vengeur mais surtout bourreau. Il est fermement décidé à enterrer sa fille avec la tête de celle-ci, pour le moment manquante.
Les rôles s'inversent, on ne sait jamais trop à quoi s'attendre dans cette fable pleine de rebondissements mais sous ce masque de nouveauté et d'inventivité se trouvent, au final, des ficelles grosses comme du cordage. Il en va de même pour les passages de "l'arabe" à cheval où on perçoit bien que les auteurs cherchent à nous conter une histoire anti-raciste mais amènent à la place un personnage complètement inutile au scénario et qui ne nous ferra pas non plus réfléchir. On le remplacerait par un Virevoltant (Tumbleweed), vous savez ces petits buissons qui roulent dans les western, on y verrait guère de différence.
"Ah ! J'ai fait de l'humour juif, je crois que c'est quand ce n'est pas drôle et que ça ne parle pas de saucisses." disait OSS 117.
Ici l'humour noir, enfin juif, est sympa mais mal utilisé et peu rythmé. Les histoires de maman juive qui téléphone tout le temps, ça passe une fois, quand le père débarque on est dans l'ennui total au lieu du suspens escompté.
Le film souffre d'un manque de rythme et on pourrait facilement lui amputer 30min pour qu'il soit plus agréable.
Bref, passez votre chemin.