Vingt ans après « Ed Wood », portrait du « plus mauvais cinéaste de tous les temps », Burton brosse celui du couple Keane, pires peintres de l’histoire de l’Art, selon les critiques de l’époque. Le réalisateur signe une fable faussement lumineuse, un trompe-l’œil en quelque sorte : s’il n’y a pas de princesse gothique, ni de cavalier sans tête, ce biopic recèle ses thèmes chéris : l’étrangeté, le rejet de la différence, la réflexion sur l’art… Et, comme toujours chez Burton, le comique, porté par le jeu excessif de Christoph Waltz côtoie la tristesse de l’âme, incarnée par la frémissante Amy Adams.
Clin D'œil :
L'intrigue du film raconte l'histoire vraie d'une des plus grandes impostures de l'Histoire de l'Art. Durant des années Walter Keane signa les toiles peintes par sa femme. Ce n'est que lorsque que Margaret tenta d'obtenir les droits sur les tableaux vendus par son mari que le scandale éclata. Elle le poursuivit en justice et pour prouver sa bonne foi, dû peindre une toile devant le juge. Ce qu'elle fit en 53 minutes ! Verdict : Margaret toucha 4 millions de dollars de dommages et intérêts.