Big Fish est le dernier film personnel de de Tim Burton. On y retrouve toutes ses thématiques propres, tout son univers condensé (freaks, mis à l'écart, rencontre incroyable et faire face à sa mortalité) mais aussi la vision d'un homme qui a muri et qui jette un regard sur ses rêves et ses espoirs passés. Le film raconte à la fois le monde merveilleux qu'on espère et la triste réalité à laquelle nous sommes confrontés. C'est une ode à la subjectivité : raconter la réalité telle qu'elle est n'a que peu d'intérêt et ne prend pas en compte le ressenti et les sensations, alors qu'enjoliver les choses pour exprimer l'importance de certains instants clés donne plus de couleurs. Il faut savoir accepter les mensonges des gens, car ils sont une vérité en soi, pas la vérité objective et partagée, mais l'essence de l'expérience. Tout cela est dans le film, mais bien plus encore !
Depuis Big Fish, Tim Burton n'est plus un créateurs d'univers remplis de monstres et de couleurs là où tout devrait être morbide, il n'est plus qu'un touriste déambulant au sein de ses créations ...
En écrivant cette critique, je repense à une phrase de Joann Sfar à propos de Gainsbourg : "Ce n'est pas sa vie que je veux raconter, mais ses mensonges"