Edward Bloom possède tous les dons. Sportif accompli, aventurier précoce, soldat courageux, il a conquis la main de la plus belle fille du comté. Il est généreux et raconte si bien les histoires. Nous connaissons tous celle du gros poisson et de l’alliance, son épopée coréenne ou sa visite à la sorcière borgne. Qui mieux que lui anime les banquets de mariage ou les soirées d’enterrement ? Tout le monde aime Edward.
Tous, sauf Will, son fils unique. C’est pourtant pour lui qu’Edward a composé ses premières histoires. Le petit garçon adorait se coucher après une dernière virée dans la forêt maudite. Il aimait se réfugier auprès des doux habitants de la ville de Spectre. Puis, il a grandi. Il a ouvert les yeux et s’est lassé. Qui donc est vraiment son père ? Ne peut-il donc pas cesser de mentir ! Ils se brouillèrent et s’évitent, depuis des années.
Tim Burton quitte son univers habituel, celui des poupées et des mécaniques gothiques, pour donner vie à l’imaginaire d’Edward. Ce monde est imprégné des légendes du sud des États-Unis, un pays de villes fantômes, de loups-garous, de sorcières et de sirènes.
Edward est mourant. Will rentre au bercail. Le père ne se fait pas prier pour conter, une dernière fois, à sa bru enceinte ses meilleurs récits. Le fils se surprend à écouter et à succomber, à son corps défendant, à son charme. Il fuit, bien décidé à démasquer ses mensonges, à prouver l’inexistence de la forêt interdite, du géant et de la sorcière. Il découvrira la vérité. Les chanteuses siamoises et le poète existent… Edward n’a fait que broder sur leurs vies, les grandir et les intégrer à son épopée. Will trouvera le temps et les mots pour renouer avec son père, pour l’aider à mourir… Les âmes sensibles pleureront. La vie est plus belle quand elle est bien racontée.