Big Fish par Stavroguiness
Cette épopée fantasmagorique dans l'univers loufoque d'un père de famille à l'agonie a, sur le papier, tout pour émerveiller. On y retrouve la folie burtonesque des grands jours, l'enfantine exubérance chère à cet artiste, et pourtant...Et pourtant dis-je, je n'ai su m'émerveiller devant ces merveilles, pourquoi ? Parce que la réalisation n''était pas à la hauteur du contenu. Elle n'est pas mauvaise, simplement banale, et compte tenu des propos, il aurait fallu qu'elle soit bien plus fantasque, bien plus inspirée, pour pouvoir nous nous émerveiller autant qu'a su le faire Fincher dans "The Strange Case of Benjamin Button".
La mise en scène du film de Fincher n'est pourtant pas si magistrale, mais elle a le mérite d'être plus immersive, notamment grâce à un meilleur jeu d'acteur et à un personnage principal plus attachant (parce qu'entre une espèce d'homme pomme de terre à l'agonie (ouais je sais pas pourquoi, le père Bloom me fait penser à une patate) et un jeune garçon qui vieillit à l'envers, y a pas photo. Evidemment, je sais que le gouffre entre l'histoire racontée et le personnage est voulu, puisqu'il est là pour mettre en exergue le côté burlesque du récit et surtout montrer qu'avec de l'imagination un homme lambda peut se fabriquer un mythe digne des plus grands, mais l'écart entre le personnage et le récit, et surtout entre le récit et la mise en scène, m'a dérangé.
Ce que le film fait transparaître m'a beaucoup plu, et j'aurais vraiment aimé réussir à m'émerveiller, mais je n'ai pas réussi, je me suis presque ennuyé, ce qui m'a d'autant plus ennuyé que j'aurais aimé pouvoir apprécier ce film. Peut-être que c'est un trop gros poisson pour moi, qui sait...