En Ecosse, Danny est un mineur qui a participé à de violentes grèves. En conséquence, il a perdu son emploi, et a fait de la prison. Désormais père au foyer inemployable, il cherche un nouveau moyen d’exister tout en respectant ses principes. Il va accepter l’offre d’un gangster pour effectuer un combat illégal de boxe à main nues…
« The Big Man » est visiblement méconnu, tourné quelques années avant que la carrière de Liam Neeson ne s’envole. Et c’est dommage car le film est tout à fait pertinent. Pour ceux qui craignent une success story sportive cousue de fil blanc, ou un récit traditionnel d’ascension et de chute, soyez rassurés ce n’est pas du tout le cas.
Le volet sportif est en réalité presque secondaire. D’ailleurs il n’y aura qu’un seul combat de boxe, mais probablement la meilleure scène du film. Evoquant la brutalité et la sordidité de cet univers à travers des jeux d’ombre, de la sueur, et des mouvements violents et animaux.
Le scénario se focalise surtout sur l’aspect social. L’Ecosse industrielle, défigurée par la crise des années 80, dont la population a perdu ses idoles et sa superbe. Et puis le portrait de notre héros, ancien gréviste dur à cuire qui a besoin de revenir sur le devant de la scène. Incarné par un Liam Neeson écorché et borné… qui pour l’occasion troque son accent irlandais contre une variante écossaise !
Outre un amusant Billy Connolly en minable crapule, on repèrera un petit rôle tenu par le cascadeur/catcheur Pat Roach (habitué de la franchise Indiana Jones), et Hugh Grant, alors inconnu, qui campe un bellâtre de passage.