Avant d'être une série télévisée relativement populaire dans les années 80, Harry and The Hendersons est avant tout une comédie produite par la société Amblin en 1987, tentant de reproduire sans trop se fouler la recette gagnante de E.T.
Sans la présence d'un véritable metteur en scène à la barre et d'un scénario consistant, Harry and The Hendersons est une simple gourmandise familiale du dimanche après-midi, jouant sur l'éternel schéma de l'éléphant dans un magasin de porcelaine. Rien de bien neuf à l'horizon, ce qui n'empêche pas le film de William Dear de remplir efficacement le cahier des charges.
Pépère et prévisible, Harry and The Hendersons reste cependant agréable à suivre et impressionne toujours autant dès l'instant où le mythique Bigfoot entre en scène. Récompensé par un oscar, le superbe maquillage de Rick Baker est la grande réussite du film et contribue énormément à la stature de la bête, parfaitement incarnée par Kevin Peter Hall, qui interprètera un autre rôle légendaire, celui du Predator. A ses côtés, on retiendra surtout le contre-emploi de John Lithgow, le reste de la famille peinant à nous attendrir, entre une mère sous prozac, une ado boudeuse et un gamin qui gueule dès qu'il ouvre la bouche.
Une production Amblin mineure et loin d'être inoubliable, mais qui conserve un certain charme grâce à la présence imposante de son héros poilu, gigantesque boule de poil incroyablement humaine et touchante, prouesse rendue possible par le biais des talents combinés de son interprète et d'un maquilleur de génie.