« Bilal, la naissance d’une légende » film d’animation produit aux Émirats arabes unis (ce qui est assez anecdotique pour être relevé) est le premier film d’animation produit là-bas. L’animation est réussie, l’histoire épique raconte la légende de Bilal, le premier esclave qui se libère de ses chaines et se bat pour la liberté, en mettant de côté les aspects d’ordre religieux de l’histoire originel, et c’est tant mieux (le message ici en est d'autant plus universel). Malheureusement, le film souffre d’un trop grand nombre de défauts pour se hisser au rang des chefs d’œuvre.
À commencer par les lenteurs, les langueurs même, et le problème de rythme. Si l’histoire et l’intrigue commencent fort, il y a un sérieux passage à vide au milieu du film, qui nous pousse largement à l’ennui, même si la fin rattrape le coup. Les visages des personnages ne sont pas vraiment subtils, esthétiquement parlant, les sourcils de certains d’entre eux sont tellement proéminents qu’ils en deviennent ridicules. Il manque un personnage de femme forte dans l’œuvre, ou du moins à la personnalité aboutie. Toutes les femmes présentes ici n’ont que des rôles de constitution, c'est dommage. La musique n’est pas remarquable, là où les influences orientales auraient pu être un véritable atout.
Ce qui m’a davantage surpris dans ce film, ce sont les similitudes avec la franchise « Assassin’s Creed », notamment les premiers numéros. On se croirait presque dans l’un de ces jeux vidéo, c’est frappant pour ceux qui y ont déjà joué, à tel point que l’on se demanderait presque si l’esthétique et l’ambiance n’auraient pas tout simplement était spolié. Qu’importe finalement, parce que c’est surtout cet aspect qui m’a le plus convaincu. L’histoire valait aussi la peine d’être racontée sous cette forme.
En somme, les qualités et les défauts me laissent perplexe et je jugerais donc ce film comme d’une qualité globale moyenne, même s’il ne manque certainement pas d’intérêt.
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