Sans un regard
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Netflix propose depuis quelques années des scénarios un peu... expérimentaux (Annihilation, Cloverfield Paradox, Mute), et c'est tant mieux, mais malheureusement c'est - encore une fois - assez bancal.
Dans celui-ci donc, les personnages doivent fermer les yeux pour échapper à des visions qui les rendent suicidaires.
Passons rapidement sur la forme, qui n'a pas un grand intérêt, pour essayer de décortiquer le fond - et peut-être également le fond du problème de certain de ces scénarios Netflix :
J'ai l'impression que le scénariste part sur une critique de l'Amérique, un angle qui inclue généralement des points sur l'immigration, la violence et le racisme, il en fait une thèse, et ensuite il retranscrit directement sa thèse en scénario, en remplaçant chacun de ses points par des symboles. Le problème c'est qu'il en oublie au passage toute cohérence scénaristique : si on veut filer une métaphore, il faut qu'elle reste crédible et logique aussi dans sa version imagée.
Pour parler concrètement, on a dans Bird Box quelques éléments qui se rattachent clairement à la société (et l'actuelle politique) US : Malkovich incarne le conservateur limite redneck (“We're making the end of the world great again!") qui est immédiatement suspicieux envers tout étranger franchissant le seuil de "sa" maison (qui n'est en réalité pas la sienne, lui même s'y étant invité). On a un panel type d'immigrants, les enfants de ces immigrants, du fanatisme religieux, l'interdiction de regarder... quoi ? la vérité ? La religion ? Une en particulier ? Ou bien est-ce l'arche d'alliance ?
Plus l'histoire avance, plus elle semble vouloir mettre en avant des symboliques qui paraissent de plus en plus confuses dans le contexte mis en place par le film. On pourrait aussi bien interpréter un message pro-immigration qu'anti-immigration, pro-religieux qu'anti-religieux, pro-conservateur qu'anti-conservateur. Comme bien souvent avec les scénarios Netflix, ça finit en gloubi-boulga.
Créée
le 26 déc. 2018
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