Long week end, canicule et carte UGC illimitée, 3/3

Dimanche. La chaleur devient intenable. 35 degrés cet après midi... Pfiou. Bon, alors après http://www.senscritique.com/film/Tristesse_Club/critique/34572237 et http://www.senscritique.com/film/Deux_jours_une_nuit/critique/32730838 les jours précédents, retour au ciné.

Gary et Audrey veulent se libérer. Pour lui, la liberté, c'est arrêter de se trouver balloté entre deux avions, entre deux rendez vous, par son épouse aussi. Pour elle, c'est décoller, sortir de ton quotidien fait de ménage de chambres d’hôtel et de solitude.

Dans un premier chapitre, on voit Gary prendre la décision. Celle de tout quitter. Femme, enfant, travail. Cloitré dans sa chambre d’hôtel, anonyme et froide, à deux pas de l'aéroport (pour recommencer une nouvelle vie, je serais plutôt allé dans un charmant hôtel du Marais ou à Montmartre, mais bon...), on le voit gérer ses affaires. On assiste à sa dernière dispute avec sa femme, acariâtre et agressive. On ressent la tension qui règne entre eux, lors d'un skype interminable où l'on comprend de non, décidément, ils ne se comprennent plus.

Dans le second chapitre du film, chambre après chambre, on voit Audrey répéter les mêmes gestes. Elle se sent invisible, parmi les clients, lorsque ceux-ci ne répondent même pas à son bonjour. Chez elle, lorsqu'elle observe ses voisins depuis son studio plongé dans l'obscurité. Par la fenêtre, elle regarde les avions décoller, et on l'imagine s'imaginer dedans, quitter cette vie pas très reluisante. Anais Desmoutier porte sur toute chose son regard absent, qui devient subitement amusé et jouer. Monté sur le toit suite à une panne d'électricité, c'est alors qu'elle se transforme en moineau (oui, en moineau). Elle s'envole donc, profitant de cette liberté surprenante. Toujours invisible des humains qui l'ignorent, elle découvre que réside ici sa liberté, dans cette invisibilité qui lui permet d'observer à loisir ces étranges animaux.

(C'est du moins ce que je comprends de cette partie du film, qui dure quand même une bonne vingtaine du minutes. N'ayant pas encore lu les critiques d'ici ou d'ailleurs, je suis preneur de toute interprétation différente.)

Au retour à la réalité, dans un épilogue rapide, les deux protagonistes se rencontrent. Pour Gary, Audrey n'est pas invisible. Vont ils se trouver ?

A lire aussi là: http://jules-delphi.tumblr.com/post/88583075971/long-week-end-canicule-et-carte-ugc-illimitee-3-3
Philippe_Delaco
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le 12 juin 2014

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Phil Dela

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