Il y a finalement une certaine cohérence dans le cinéma de Takashi Miike.
Ses films ont toujours quelque chose d'inattendu, d'étonnant. Même dans les moins barré, on retrouve un truc: Une scène de violence gratuite, une blague sous la ceinture, un détail absurde sorti de nulle part...
Il y a aussi, toujours, un petit truc qui ne va pas (souvent, comme ici, ça traine un peu trop en longueur) Mais toujours, malgré ça, le film arrive à ses fins, et on en sort content, voir enthousiaste. Bref, Miike peut faire des films médiocres, il y aura toujours quelque chose à sauver.
Bird People in China, lui, est à classer dans ses films réussis. Il arrive à nous émouvoir et à nous toucher. Normal, c'est le scénariste de Dead or Alive 2 (un de mes préféré de Miike, justement parce qu'il parvient à être touchant et poétique). Voilà donc un film étrange, qui prend son temps pour nous mettre en place une mythologie qu'il démonte ensuite, mais pas vraiment, manière de nous faire comprendre, à nous comme à son duo de personnages principaux (avec, Miike oblige, un yakuza en rupture de ban), que l'essentiel et ailleurs.
Bref, c'est touchant, poétique, nostalgique, et par sa manière de film d'aventure avec création d'une mythologie, voyage initiatique, chasse au rêve et retour à la nature, on pense au détour d'un plan à Werner Herzog, à Terence Malick ou au Friedkin de Sorcerer. Carrément. Pas vraiment les cinéaste les plus proches, en terme de style, du japonais, surtout.
Miike n'aura donc jamais fini de m'étonner...