Birdman nous offre une belle définition de ce qu'est un film d'auteur, sur la manière dont il faut aborder et comprendre ce cinéma, dont le but est de refléter les pensée les plus intimes de son conteur, sans jamais mentir.
Que le cinéma ne se résume pas aux films Marvel ou autres blockbusters du même calibre, superficiel et pourri gâté par sa horde de fans décérébrés. Que dans le cynisme, la prétention du cinéma d'auteur peut se dégager une véritable poésie, une sincérité de l'esprit et une vision bien atypique du monde dans lequel nous vivons.
Action ou vérité ? L' acteur studio (E.Norton), celui qui ne ment jamais sur scène, choisira toujours "vérité", tandis que la belle jeune fille superficielle et pourrie gâtée (E.Stone), choisira toujours "action"...
A travers cette hyperbole se dégage le discours principal d' Inarritu qui ne mâche pas ses mots pour définir ses propos et donc émettre une critique brute d' une industrie en perdition (?)
Dans ce joyaux bordel, un personnage persiste, celui de M. Keaton qui tente désespérément de cerner le monde qui l'entoure. Un monde dévoreur d'âme, sans pitié où tout n'est que jugement et profit, qui parfois dans un élan de poésie, peut être parfaitement authentique et prodigieux.
Birdman crache sur ce public (littéralement, oui oui) devenu moins exigeant au fil des années, facilement influençable par une critique presse péteuse, mais totalement insignifiante aux yeux de ces créateurs qui ne cherchent pourtant que la sincérité, mais aussi par les médias frustrés et pervers, qui cherchent dans leur existence un moyen d'exister.
Que le moindre coup de feux, ou giclée de sang les feront frémir dans leur fauteuil, sans jamais voir que le vrai cinéma est définitivement ailleurs, que sa compréhension est presque métaphysique. La belle jeune fille superficielle et pourrie gâtée, a fini par comprendre ce qu'est le cinéma d'auteur. Le plan final, son expression faciale est révélateur d'une compréhension totale et intemporelle.