Birdman, c'est le nouveau chef-d'œuvre d'Alejandro González Iñárritu et c'est aussi un ovni au sein de sa filmographie. C'est à la fois une plongée dans les coulisses parfois troubles du monde du théâtre et du cinéma, un trip psychologique hallucinant qui mélange réalisme, surréalisme et film de super héro.
Alejandro González Iñárritu plaque la caméra le plus souvent (mais pas toujours) sur le personnage de Michael "fucking" Keaton, de dos ou de face, en plongée ou en contre plongée, sur tous les angles possibles ... on ne quitte pas les yeux de l'écran une seule seconde, tellement on est captivé tout au long du film. C'est une véritable prouesse technique, un long plan séquence de presque de 1h30 qui ne baisse jamais de rythme.
Non mais sérieux, quelle claque monumentale. Je pourrais le remater 1 000 fois sans jamais m'en lasser, une histoire complexe et multifacette qui aborde tellement de thèmes (l’ego qui vous dévore, la lutte contre vieillesse, la parentalité, l'amour, l'accomplissement personnel ...), des personnages torturés incarnés par des acteurs ultra charismatiques (Emma Stone, Edward Norton, Naomie Wats) et un Michael "fucking" Keaton monstrueux.
Et puis, Birdman pour Michael Keaton c'est un peu Vol au dessus d'un Nid de coucou (ou Shining) pour Jack Nicholson, une prestation hallucinée qui fera date ... Michael "fucking" Keaton est LE Birdman.