Servi par un excellent casting, Birdman nous invite à Broadway, suivre les dernières répétitions, avant la générale, d’une pièce de théâtre montée par une ancienne gloire de blockbusters Hollywoodiens.
Sur fond de rythmique jazzy, la prouesse du film réside principalement dans le fait qu’il est filmé en quasi plan-séquence, de A à Z, rappelant ainsi le jeu « sans filet » d’une vraie pièce de théâtre. On se voit ainsi complètement intégré à l’aventure, tel un personnage discret, confident privilégié des interactions, des pensés et névroses de chacun des acteurs que l’on suit dans un dédale de couloirs des coulisses du théâtre.
A mesure que la date de la générale se rapproche, incidents, doutes, confidences, critiques du métier viennent ébranler les certitudes de chacun des acteurs, à commencer par notre ancien héro masqué qui se livre sans pudeur.
Une bonne surprise pour moi donc, que je note positivement d’avantage pour la prouesse technique, son originalité et le jeu bluffant des acteurs, que pour les messages de fond un peu éculés et faciles qu’il contient (critique du modèle hollywoodien, du clivage NY-LA, théâtre-cinéma, de la difficulté de se renouveler quand on est étiqueté, de la pression et légitimité de la critique, de la reconnaissance des siens…)