Coquille vide, maiq quelle coquille !
De Birdman en tant qu'histoire, ile ne me reste pas grand chose. Le scénario en lui-même est plat, inintéressant, boursouflé de vagues questionnements sur la création. Il pourrait y avoir une dimension méta à ce film, mais quand bien même elle serait volontaire, elle est noyée dans un flot de considérations plates et sans intérêt.
Par contre, quelle photographie et quelle réalisation ! Si le plan séquence ne fait pas l'unanimité - les raccords étant parait-il assez évident - je me suis clairement laissé porté pendant les deux heures du film, qui ne souffre d'aucun temps mort. Une sorte de cascade par laquelle on se laisse porter au rythme de la caméra qui virevolte autour des acteurs, entre les décors, de scène en scène, sans nous laisser une seconde de répis (qui pourrait nous permettre de nous interroger sur le sens de ce que l'on regarde, et ce serait dommagen ça pourrait tout gâcher).
Quant à la photographie et la lumière, elles magnifient chaque seconde du film, en créant une multitude d'ambiances esthétisantes.
Birdman est un bon film parce qu'il offre deux heures d'orgasmes rétiniens. Ne lui en demandons pas plus.