Exit le Joker et tous les membres de la Suicide Squad. De l'échec du premier film, les producteurs ont pensé que seule l'hirondelle ferait le printemps. C'est vrai qu'Harley Quinn aurait pu voler de ses propres ailes, mais parler d'émancipation d'une personne en rappelant son origine toutes les 5 minutes me semble familier de la politique de l'autruche. En tous cas, ça va à l'encontre du féminisme affiché. En même temps, utiliser de telles caricatures de femmes était à coup sûr la meilleure manière de se brûler les ailes.
A mon sens, laisser parader une tête de linotte, fière comme un paon, gaie comme un pinson et saoule comme une grive pour représenter la cause féminine risquait de battre de l'aile et j'étais curieux de l'ampleur des dégâts. Le résultat est pathétique.
Le film est vide, les personnages sont nuls et la voix off bavarde comme une pie échoue à donner du rythme
Une histoire aussi banale que celle d'un bateau qui ne coule pas,et pourtant, ça reste un naufrage.
Moi qui ai adoré le dessin animé dans lequel elle a été inventée, c'est sans malveillance que je déclare que Harley Quinn est juste la bouffonne du Joker et non un fantasme sexuel de geeks mal dégrossis. Par contre quand je dis que ce film est le bouffon de l'univers DC, univers qui n'a jamais trouvé d'identité propre, ma miséricorde souhaite qu'il s'agisse là de son chant du cygne.
Ah si seulement le Joker avait entendu cette chanson
"Ne la laisse pas tomber
elle est si fragile
être une femme libéré, tu sais c'est pas si facile