En surface, jamais en profondeur.
Le contemplatif Birthright marche sur un fil : atmosphère tantôt viscérale, tantôt onirique, mais toujours minimale, il tend surtout à faire ressentir chez le spectateur une violence psychologique bien plus que physique. Cela fonctionne-t-il ? Pas complètement.
Au-delà d'un flashback superflu, la faiblesse de Birthright réside dans son rythme et la façon dont celui-ci s'écoule tout au long du film portant préjudice au ressenti du spectateur. Le scénario joue sur sa dimension sommaire : une jeune femme abandonnée à la naissance par sa mère veut se venger en enfermant la fille de celle-ci sans nourriture, sans rien afin de la détruire psychologiquement.
Ce minimalisme est supposé être le vecteur organique de cette histoire de vengeance or le rythme empêche la profondeur des actions de se creuser et donc de renvoyer le public à la souffrance psychologique des personnages. Cette gestion du temps et du montage fait hélas défaut à ce long-métrage malgré son esthétisme irréprochable. On ne peut en effet négliger son soin consciencieux de l'image et son approche extrêmement singulière et audacieuse, mais sans jamais élever sa thématique au niveau qu'il le souhaiterait.