La vision du Joshi Puroresu n’est ici que masculine avec un côté salace fort marqué. Entre le secret de Megu pour décupler sa force et les difficultés de son petit copain Yamada, on dépasse les limites du bon goût (euphémisme). Après, c’est un véritable déferlement de stupre : orgies, massages saphiques, coucheries diverses et variées, règlement de comptes lesbien… Tout cela est permis par l’ampleur du casting, plus d’une dizaine de catcheuses dont pour les Delta Dolls : Ryoko Watanabe, (Aya la capitaine) , Mai Inoue (Mayumi, la manager), Makoto Yoshino (Junko), Kiriko Shimizu (Mami, la sœur aînée), Naomi Hagio (Akiko) pour n’en citer que quelques unes.
Le couple Natsuko Yamamoto (Megu) – Kaoru Oda (Shinobu) s’il est présent et important, n’est pas central dans le film axé sur le parcours de Megu. Celle-ci, grâce aux conseils techniques de Chino Sato (vraie catcheuse et Saeko, capitaine des Black Holes dans le film) est (presque) crédible dans le film tout en conservant cette voix nasillarde si exaspérante et si atypique. Les hommes sont comme d’habitude caricaturaux au possible. Le film est-il nul ? Oui, par certains côtés, le contenu, les dialogues, les situations, cela fleure bon le gras et Nasu n’a pas le même niveau qu’Ohara pour gérer les casting pléthoriques. Mais… la caméra est bien tenue, les combats sont amusants, le couple Megu-Shinobu fonctionne encore, quelques personnages secondaires pimentent les scènes chaudes, plus que nombreuses. La relative légèreté qui se dégage tient plus aux acteurs qu’au propos et au scénario sans finesse de Toshimichi Saeki. Si bien que cela ne restera pas LE film sur le Joshi Puroresu qui mérite certainement mieux, mais, plutôt, un petit divertissement avec ses défauts et ses qualités.