// Attention : quelques révélations durant la critique //
Facile de critiquer Biutiful et son accumulation de clichés de la misère.
Néanmoins, j'ai été subjugué par les images que nous offre Alejandro Gonzalez Inarritu, le quartier d'Uxbal pourrait se situer dans n'importe quelle grande ville du monde mais l'espagnol (à voir en V.O hein) et le caractère des personnages l'ancrent définitivement à Barcelone.
Que ce soit l'introduction incompréhensible avant la scène finale ou les fantômes qui entourent le très sombre personnage de Javier Bardem, l'ambiance de Biutiful est à la fois d'un sombre cliché (femme incapable de s'assumer, exploitation d'hommes pour gagner son pain) et d'une noirceur tragique et palpable (fantômes, maladie incurable, l'amour de ses enfants et la peur de les laisser seuls après son départ) font que le film navigue entre ce que l'on a l'habitude de voir dans les reportages M6 et de vraies questions existentielles d'un homme touché et touchant.
Pour moi, il ne faut pas se focaliser sur toutes les misères qui s'abattent autour d'Uxbal mais plutôt sur l'homme lui-même et sa réaction entre angoisse et sérénité, qui est l'axe de ce film, et qui permet à Javier Bardem de briller de la plus belle des façons qui soit.
Et quand Uxbal offre à ses enfants une petite pierre noire, mon souffle s'est littéralement coupé. Tout comme lorsque la neige refait surface et qu'on comprend où il s'en va.
Franchement superbe.
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