Best DC Film since The Dark Knight

Logos, musique intrigante, DCEU is back, je suis Dwayne Johnson.

Intro dans le passé, regarde on dirait du Snyder, c'est comme 300 mais la caméra vole, voici le McGuffin du film, une couronne démoniaque et un minerai surpuissant unique au monde.

"Par contre tu peux mettre une voix off stp, on va devoir accélérer le début et on va rien comprendre au montage

- pardon, qui êtes-vous ?

- cutman, vous m'avez déjà vu dans des travaux tels que Suicide Squad et Justice League.

- mais on avait dit que Zaslav et Discovery allaient rendre le film meilleur, je ne comprends pas ?

- moi non plus à vrai dire, je sais pas vraiment ce qu'on fait, tout ce que m'a dit Dwayne c'est qu'il fallait qu'on ramène un perso à la fin, en attendant accélère parce qu'il y a du spectacle et des blagues à faire."

**transition réellement sympathique**

Bon passons au présent, Kahndaq est dirigé par l'Intergang, une milice d'anglais qui se baladent en moto volantes, on adapte un comics préquel, ne m'interromps pas comme pour les Animaux Fantastiques 3 c'est chiant. Notre héroïne Adrianna, descendante de la lignée de machin truc (Tomaz) sait où se trouve la couronne. Elle va donc la récupérer avec ses amis, en mode rapide, son groupe est infiltré par le méchant boum boum elle doit réveiller le protecteur de Kahndaq qui la sauve direct et tue tous les sbires d'intergang en mode Man of Steel avec de la fumée et des éclairs. Mettons un peu de Rolling Stones voulez-vous ? Oh non ! un missile en eternium ? Serait-ce la kryptonite de Teth Adam ? Ah bah non juste une égratignure (on a peut-être changé le scenar, whoupsie).

Mais voilà qui devrait interpeller la Justice Society of America, qui est là depuis toujours dans cet univers vous ne saviez pas ? En fait c'est un genre de pool de personnages appelé par Amanda Waller, la dirigeante de Argus, elle ne devait plus avoir d'assassins en slip et autre homme-belette à disposition. Elle appelle donc les X-Men version DC Comics, petite musique Justice League version Wish + Pierce Brosnan et ça fera l'affaire. Pour Black Adam, un faucon avec un marteau, une fille qui fait du vent et Atom-not-ant-man Smasher feront l'affaire si tout est fondu dans la VFX de Docteur Fate, le mec qui a des visions du futur avec son casque. On est chez DC c'est à vous de suivre les mecs !

Le jardin de la résidence de Hawkman s'ouvre en 76 morceaux pour laisser sortir le superjet du futur qui ira bientôt s'écraser dans la capitale de Palestineland.

Pendant ce temps Teth Adam le protecteur du pays se réveille dans la chambre du pote Billy Batson (en réalité Amon Tomaz) et explose la tête du poster de Superman (musique rock, désolé on a coupé des dialogues, le gosse enchainait les blagues c'était relou) passons direct à la checklist des pouvoirs. Il est trop puissant, il traverse les murs, il a appris l'anglais grâce aux dieux mais ne maitrise pas le sarcasme, va falloir lui apprendre quelques catchphrases, comme dans Terminator 2. Heureusement ce personnage est servi par un acteur dont le talent n'est plus à prouver. Il nous avait déjà bluffé dans la scène d'intro en tenant tête au soldat d'intergang en le traitant d'étranger impérialiste opresseur qui vient exploiter les ressources. N'oublions pas le frère de madame, qui sera présent ... mais c'est l'heure de la castagne avec Hawkman qui accuse notre protecteur Teth Adam de ne pas être un héros car il tue des gens. Les gens ayant apprécié Batman v Superman, Wonder Woman et Zack Snyder's Justice sont en pleine dissonance cognitive. "Il n'y a que des héros et des vilains !" nous scande Hawkman après avoir sauvé 2 PNJ d'intergang qui apprenaient à voler avec tonton Teth qui s'amuse à reproduire la scène la plus connue du cinema western de Sergio Leone pour le plaisir. Il s'agit de passer en mode Man of Steel et s'envoyer des bâtiments dans la tronche - toute victime collatorale étant évidemment soigneusement retirée par la production.

Quel incroyable dilemme avons-nous là, mais Teth Adam est-il un héro puisqu'il tue des gens ? Et quid de la Justice Society qui, de façon indirecte, protège l'Intergang ? On règlera ça en montrant le gamin ravi de voir son héro Dwayne Johnson envoyer des gens dans le ciel ou se faire écraser comme des crêpes - punchline - sourire en coin et haussement de sourcil.

Oublions celà pour regarder Atom Smasher faire écrouler une statue et faire tomber l'homme-faucon par mégarde, whoupsie. Sauvée des abîmes, une scène montre Atom Smasher admiratif devant les pouvoirs de Cyclone. Un Atom smasher qui n'a pas l'air au courant de l'étendue de ses pouvoirs technologiques. On assiste donc à une discussion à l'intention louable, par deux acteurs impliqués, malheureusement venant de personnages totalement inutiles pour apporter une incohérence de plus.

A court de phrase d'exposition comme tous les autres, le méchant se décide à révéler qu'il est le méchant mouahaha, musique de méchant, et qu'il veut régner sur le pays, voire le monde, enfin je sais plus.

A ce moment, pas encore d'objectif pour le protagoniste hormis regarder la statue du protecteur encore présente (parce que dans ce pays oppressé depuis 5000 ans on a toujours la statue du protecteur). C'est le moment de relancer l'action, les méchants vont réussir, malgré leur incapacité à utiliser leurs armes sur les héros (parfois parce qu'ils refusent de tirer sur la couronne, faudrait pas qu'une balle de 5.56 effleure l'artefact fait en minerais le plus résistant au monde), à capturer le gamin insupportable dans la moto volante pour l'utiliser en monnaie d'échange contre la couronne magique. Quelques plans VFX pas toujours finis et une scène mal montée plus tard sur fond de Power de Kanye West, tout est rentré dans l'ordre, enfin presque puisqu'à ce moment Teth Adam a décidé de devenir gentil, c'est à dire renoncer à ses pouvoirs. Mais tout faisait partie du plan du méchant qui se réincarne en Sabbac, oui fallait bien notre démon en CGI pour la fin, qui revient régner sur Kahndaq, invoquant au passage 17 mort-vivants pour donner un truc à faire aux personnages humains secondaires. Ceci donne l'occasion au jambon espagnol de service de faire un petit discours d'encouragement au peuple de Kahndaq en réalisant le symbole vaginal popularisé par Sandrine Rousseau à l'Assemblée Nationale. Muni d'un tuyau, tonton pourra ainsi envoyer swinguer quelques zombies sachant, grâce à doctor Fate qu'il mourra électrifié, parce qu'il est électricien (si le film avait un peu de profondeur on pourrait penser qu'il meurt de la main d'un champion électrique comme sa sœur qui a le potentiel d'obtenir les pouvoirs de Black Adam).

Mais Teth Adam a été livré à Argus, ou plutôt à la femme de James Gunn qui va le mettre en stase pour le restant de ses jours (et non, on ne tue pas chez Argus, on est gentil). Neutraliser Sabbac sera donc le travail de la Justice Society, mais Doctor Fate, dont la capacité à voir dans le futur sera restée cordialement évasive durant le film, sait qu'il doit se sacrifier tout en rappelant Adam par la pensée (t'aurais peut-être pu le garder sous le coude, du coup nan ?). Pensant très fort à Patrick Stewart, Pierce Brosnan nous fait donc une belle imitation de professor X et contacte la pierre alors endormie quelque part sous la glace.

Adam est tellement fort, qu'il peut alors se libérer, neutraliser 3 soldats Argus, s'enfuir de la base dans l'eau glacée, nager 30m en verticale, mourir, revivre pour dire Shazam. WAOW, j'espère que vous aviez lâché toute notion de vraisemblance, pas obligatoire me direz-vous pour apprécier ce genre d'excrément popcornafique, mais qui fait prendre un sacré coup à tout investissement émotionnel pour le climax. Seul Black Adam peut triompher du méchant (mais alliance surprise avec Hawkman, avec qui il aura échangé des phrases dignes des plus grands philosophes grecs ; c'est ça d'avoir la connaissance de tous les dieux terrestres. Hawkman, ayant au passage récupéré le casque de Dr Fate, et qui se retrouve, de facto, expert en magie, arrive à gérer le méchant. Et bim climax à la Josstice League, punchline, retourne en enfer sale démon avec ton chara-design même pas digne d'un free-to-play mobile.

C'est bon, The Rock peut s'asseoir sur le trône façon Baahubali, mais non, il est trop classe pour ça, il détruit alors le trône symbole de la tyrannie et la JSA rentre à la maison espérant que ce film fonctionne assez pour avoir un film dédié.

La menace est désormais écartée, c'est à dire la quelque dizaine de mercenaires intergang ... on a hâte de découvrir le futur de la nation du Kahndaq.

Générique

Non mais The Rock c'est le nouveau boss du DCEU, holograme d'Amanda Waller "OK BLACK ADAM : tu restes tranquille du coup sinon je t'envoie des gens !

- voyons, vous savez que je suis la force la plus puissante sur cette Terre, enfin je crois, en tout cas c'est ce que le département marketing a trouvé dernièrement.

- certes, mais je peux t'envoyer des forces qui viennent d'autres planètes, je l'ai pas fait là pour ce film mais si je veux, je peux hein ...

- bring it on

- toute de suite là, ça a commencé ? "dit-elle façon Alain Finkielkraut face à Pascal Praud

"Non je vais pas me battre maintenant ; mais bon c'est une catchphrase rah tu fais chier, on veut juste le voir

- ok, **coup de sifflet** , Krypto ! Ooh oui le chien-chien, viens faire un bisou à tata hamada (euh pardon Amanda), tu le connais ? C'est le chien du petit Kent ; le héro canin du dernier film DC sorti au cinéma.

- Bon tu fais chier, j'appelle mon ex-femme, Dany Garcia je crois qu'elle s'occupe du british."

Voilà que débarque l'unique Henry Cavill, sans moustache, pourtant avec la même tenue flashy et la musique de John Williams, celle-là même qu'on pensait hors d'état de nuire depuis Zack Snyder's Justice League.

Bon t'as de la fumée parce qu'on n'a pas trop eu le temps en vrai, champ/contre-champ, "We need to talk". Nous avons des écrivains de talent heureusement et on peut mettre la fin du générique, le nom de Dwayne Johnson étant déjà passé.

Applaudissements de la salle, un jeune homme hurle "YES, SNYDER IS BACK", je me retourne alors pour constater de quel handicap souffre cette personne avant de m'assurer auprès de mes voisins que je n'étais pas dans un univers parallèle durant la séance (histoire vraie).

Vrai avis en vidéo

Au revoir Walter Hamada.