Honnêtement, je n’avais pas envie de voir ce film, qui ne m’inspirait aucune curiosité. Mais dans ma démarche de visionnage de tous les films estampillé Disney, je ne voulais pas faire l’impasse sur ce Black Beauty, aussi peu inspirant et engageant soit-il.
Bien évidemment, je ne m’étais pas trompé sur le compte de cette production, digne des plus beaux téléfilms de l’après-midi sur M6 (d’ailleurs à ce qu’il parait ces téléfilms sont désormais de l’histoire ancienne, la chaine veut désormais diffusées des reportages sur cette case, je crois). Drame conventionnel, réunissant tous les mauvais poncifs du genre, la romance quelconque, l’apprentissage de soi, saupoudré d’une bonne dose de niaiseries, le film raconte l’histoire d’une rencontre entre un Mustang et une jeune fille, toutes deux approximativement farouche, mais apprenant à s’apprivoiser l’une et l’autre. Au final, si la production déplore quelques facilités scénaristiques, des situations et une crise affreusement ordinaire, et quelques séquences esthétiquement ratées (le sauvetage dans la rivière au milieu d’une tempête qui ne s’abat que sur le premier plan, pour ne citer que l’exemple le plus navrant; en effet, dans cette séquence les décors déplorent une absence évidente de pluie), elle s’avère toutefois suffisamment satisfaisante sur le plan de la réalisation, de la photographie, et de l’émotion, qui sont autant d’éléments qui fonctionnent bien.
Les acteurs font leurs possibles avec le peu de matière à disposition. Je dois dire qu'ils sont plutôt convaincants, à l'exception de quelques acteurs de compositions au jeu bien dégueulasse.
Pas de surprises donc, mais un divertissement acceptable. Ce n’est pas la déception que j’attendais, et si j’ai vu le film en trois fois, tant je m’ennuyais, je ne peux pas dire pour autant qu’il soit mauvais. Le public sensible à ce genre devrait apprécier.