Je n'attendais rien de ce pur produit Blumhouse et pour tout vous dire, j'ai même décidé de voir ce film sur un coup de tête car j'avais envie de décompresser à une semaine de mes partiels.
Les dix premières minutes servant à mettre en place les personnages et les enjeux sont ultras classiques, le rythme est lent, la photographie glaciale et la mise en scène rigide usant des travellings verticaux apportent au film un cachet vieilli appréciable rappelant le Halloween de Carpenter.
Passé cette phase d'exposition, le film plonge aussitôt à pieds joints dans les clichés grotesques du genre et du problème qu'il essaie de défendre en faisant de chaque personnage masculin blanc un archétype de l'homme violent, buveur de bière qui agresse physiquement et/ou verbalement les femmes en permanence, seul deux hommes semblent épargnés, un afro américain et un jeune qui vit avec les filles dans la sororité.
De plus, les meurtres manquent d'élaboration et les effets de mise en scène tombent vite à plat (cf les zooms agressifs et la séquence en plongée dans la maison de la sororité par exemple qui donne à voir plusieurs portes ouvertes indiquant que la menace est partout et qu'elle est susceptible de surgir n'importe où).
Au final, Black christmas est un film d'horreur pour adolescent hyper cliché, mysogine et sans intérêt, même si le casting est séduisant, le projet féministe mené par Jason Blum manque de subtilité, c'est dommage..