D'une humeur de chiens
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le 5 juil. 2024
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Entre décors rocailleux parfois lunaires et ambiance post apo, on ne jurerait pas que Black Dog prend effectivement place en Chine. Encore moins en 2008, à la veille des jeux olympiques d'été.
De la même manière, on peine à croire que Black Dog, dépouillé, tendance crue et naturaliste, a été réalisé par Guan Hu, soit l'homme derrière le blockbuster La Brigade des 800, sauveur du cinéma chinois tendance covid en 2020, mais aussi décrété, par notre conscience d'occidental tendance simpliste, nauséabond et nationaliste.
Mais aujourd'hui, l'aspect désolé du panorama, ses ruines, son impression de ville fantôme, alors que le faste de l'organisation des jeux olympiques est évoqué hors champ, constituent à eux seuls un vif questionnement sur ce pays.
Black Dog et son réalisateur illustrent donc à merveille l'expression « terre de contrastes ».
Tandis que le héros de l'aventure revient dans sa ville, comme dans un classique western. Une ville, ou plutôt ce qu'il en reste, plantée au bord de l'aridité et de l'inhospitalité d'un désert. Abandonnée à l'influence de gangs, dans une atmosphère rappelant Dogman. Une verrue vouée à disparaître alors que le reste du pays est tourné vers son développement et son avenir.
Un héros mutique et taciturne, à l'écart du monde, comme toutes ces meutes de chiens que l'on chasse mais qui ont pourtant pris possession des lieux. Les hommes qui restent dans ce coin de Chine hors du temps essaient de courir après eux sans succès et de manière parfois clownesque.
Tous ont pourtant vocation à crever, comme ce chien anthracite que Lang finit par prendre sous son aile. Pour donner naissance à un duo d'underdogs qui se reconstruisent mutuellement et se permettent enfin de rêver d'autre chose.
Black Dog est un film volontiers contemplatif, qui se balade peut être un peu plus que de raison dans son univers voué à disparaître. Mais le constat de son réalisateur quant à la marche de son pays s'avère percutant, tandis que l'oeuvre, loin de n'être que dramatique, est irriguée de touches de tendresse et d'humour bienvenu...
... Et s'achevant sur une touche d'espoir par delà l'horizon, dont le museau dépasse d'un sac à dos.
Behind_the_Mask, seigneur de Dogtown.
Créée
le 13 nov. 2024
Critique lue 42 fois
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