Avant toute chose, alerte spoiler ! Même si je ne ferai pas un catalogue de toutes les fins que l'on peut obtenir, je n'ai pas eu cette patience là (GG à ceux qui l'ont eu).
Saluons d'abord un travail certain pour allier le fond et la forme. L'interactivité n'est pas anodine et affecte à la fois l'histoire, la mise en scène et les caractéristiques des personnages. Elle n'a donc pas été mise en place seulement parce que c'est à la mode et juste pour faire poudre aux yeux. Les mises en abîme qu'elle propose sont vraiment intéressantes, avec comme point culminant le moment où le spectateur doit choisir son nom : PAC, PAX OU PACS ? et son rôle dans l'histoire du jeune homme. Regardons-nous alors le film pour surveiller, contrôler, changer l'histoire du jeune héros en bien ou en mal ou juste explorer toutes les réalités parallèles ? Il faut choisir.
Ensuite la technique marche relativement bien. Seulement, lorsque le film nous propose de revenir en arrière pour faire un autre choix, on devrait pouvoir passer le montage/résumé parce que c'est souvent des scènes qu'on a regardé il y a 5 minutes et notre mémoire à court terme marche très bien, ne vous en faites pas !!
MAIS... Après avoir apprécié le niveau de détails assez impressionnant, les références, les easter eggs, etc. je me demande encore quel est le véritable discours sur la société contemporaine. On ne va quand même pas culpabiliser de contrôler une entité qui n'a pas d'existence propre ? Ni de s'octroyer un pouvoir qu'on n'a pas vraiment souhaité à la base ? 1984 fait clairement référence à George Orwell mais je ne vois dans le film que les crises psychotiques et paranoïaques d'un mec random sans portée universelle sur le contrôle de masse. Alors oui, l'oeuvre tient en elle-même par son intelligence et sa mise en scène de la folie mais elle s'inscrit aussi dans la série Black Mirror qui nous a habitué à un discours plus engagé.
Les créateurs se sont-ils laissé emballer par la technique et la multiplication de références sans réfléchir un minimum à la vraie signification de leur oeuvre ?
Le drame du 21ème siècle