Björk brasse de l'air
Avant même d'écouter ce disque je savais à quoi m'attendre. Cela fait depuis Medúlla en 2004 que Björk semble se complaire dans une sorte de musique imprécise et aléatoire. Difficile de comprendre où...
le 28 nov. 2017
7 j'aime
Passé le titre un peu provocateur, nous voilà avec un album qui va signer le retour du bon vieil argument élitiste : si tu n’aimes pas, c’est que tu ne sais pas apprécier, tu n’as pas les armes, la culture, etc. Vu dans la critique Télérama de l’album par exemple, en substance le journaliste nous dit qu’une oreille en recherche de « légèreté » en trouvera l’écoute interminable et mortelle. Moi, rescapée de Vulnicura qui ne m’avait pas autant enthousiasmée que Biophilia et Volta mais que j’écoute volontiers, je me suis plongée dans cet album avec beaucoup d’espoir et de soif de nouvelles sonorités. Je vais maintenant être directe comme l’est Björk dans ses paroles. Je ne ressens aucune poésie dans les paroles que je trouve nombriliste et oubliable. Les instrumentaux des morceaux sont magnifiques, même si je ne sais pas pourquoi les instruments ne se mélangent pas ou très peu, c’est soit harpe, soit flûte alors qu’elles sonnent très bien ensemble, de même qu’avec des cordes ou des cuivres qu’on a complètement perdu des anciens albums. Mais la voix sauf à quelques moments d’osmose agréable dans the Gate ou Saint pour ne citer qu’eux, ne semble pas tenir compte de leurs harmonies. Elle semble improviser, comme pensant à voix haute, avec des systématismes qui à la fin m’agacent personnellement (sifflement des s, appoggiatures inutiles, insistance sur les consonnes qui alourdissent la mélodie mais vous direz que c’est son style). Et parlons de mélodies, elle est soit absente, soit simplifié à l’extrême, soit engloutie sous des kilomètres d’ornements vocaux placés en mode pilote automatique. C’est un grand dommage, je pense que j’aurai adoré cet album si j’avais senti une véritable direction dans l’interprétation. Je continuerai à écouter the Gate qui a vraiment quelque chose de spécial, mais encore c’est un coup de cœur esthétique pas émotionnel comme je l’avais eu pour All is full of love ou Pagan Poetry. Bon j’attends la sortie des instrumentaux en album additionnel please Björk !
Créée
le 24 nov. 2017
Critique lue 1.3K fois
10 j'aime
1 commentaire
D'autres avis sur Utopia
Avant même d'écouter ce disque je savais à quoi m'attendre. Cela fait depuis Medúlla en 2004 que Björk semble se complaire dans une sorte de musique imprécise et aléatoire. Difficile de comprendre où...
le 28 nov. 2017
7 j'aime
Étude purement scientifique sur la capacité des tardigrades à évoluer en milieu extrême : parution dans les cahiers Pitchfork courant 2018. Les conclusions sont pour le moins surprenantes, dans la...
le 25 nov. 2017
7 j'aime
2
Mon Apsara consacrée, ma walkyrie flamboyante tordant les cieux de ta grâce stellaire ! Dans ton éternelle, abondante, astronomique, prodigue bonté tu accordes une nouvelle fois à ce monde l'un de...
le 21 nov. 2017
7 j'aime
2
Du même critique
Passé le titre un peu provocateur, nous voilà avec un album qui va signer le retour du bon vieil argument élitiste : si tu n’aimes pas, c’est que tu ne sais pas apprécier, tu n’as pas les armes, la...
le 24 nov. 2017
10 j'aime
1
Sans spoiler : à voir absolument ! C'est rare de voir une fiction aussi lucide et pertinente sur notre société de l'information aveugle aux mystères et à l'incertitude de la vie humaine. Toutes les...
le 17 janv. 2019
4 j'aime
2
C'est ce que je retiens de l'album, un enthousiasme d'enfant et une spontanéité tout bonnement miraculeuse, étant donné les 40 ans de gestation derrière ces 11 chansons. On peut critiquer le mauvais...
le 4 déc. 2018
4 j'aime
1