Le cul de Natalie Portman
Black Swan, c'est Aronofsky qui veut faire son Old Boy. Je déconne... Je sais pas, c'est le fait de regarder trop de confessions intimes à la télé qui fait que la souffrance du schizophrène en direct et sans analyse et le glauque gratuit ont le vent en poupe ? Pourtant, J'ai une certaine affection pour les danseuses et Le lac des cygnes mais là... Ce fut un calvaire. Aronofsky touche au sommet de son "art", faire du misérabilisme comme un gros voyeur pas fin envoyant valdinguer toute notion de subtilité au profit de l'effet dégueulasse seul, infligeant au spectateur la même souffrance gratuite en boucle. Réussir à ne pas me faire aimer (je ne peux pas la détester) Natalie Portman et à rendre Mila Kunis aussi quelconque est un véritable exploit, indéniable. Vincent Cassel est le seul personnage plus sympathique, c'est dire le niveau de turpitudes intérieures de Natalie et sa mère, duo glauquissime tellement caricatural et déjà vu en mieux qu'il ne reste plus aucune sympathie pour cette pauvre danseuse. Natalie est aussi sensuelle qu'une baguette de pain, et évidemment, n'a rien d'une danseuse professionnelle.
Ce n'est pas juste le scénario prévisible dès le premier quart d'heure, mais surtout le fait d'être pris pour un simple voyeur sadique qui est le pire. Aronofsky pense surement que le trip malsain, c'est l'ultime subtilité des sentiments... Au final, la musique emporte seule les quelques scènes censées climax. Ridicule. Aronofsky ne cesse de monter en régime dans la prétention et le pompage vulgaire de Perfect Blue jusqu'à finir par s'applaudir lui-même faisant jaillir son nom de la lumière blanche du paradis sous un tonnerre d'applaudissements... Infernal. J'ai été réellement gêné pour les acteurs.
Je pense donc que le seul moyen de survivre à ce film, c'est de se mettre dans la peau de Vincent pour sentir un peu le plaisir de faire chier ses pouffiasses et les niquer la seconde d'après. Oui, je sais c'est vulgaire, mais c'est exactement ça tout le long.
Et oui, mon titre est vulgaire aussi, et sans fondement, comme le film, hommage gratuit à la liste du même nom.