Black Swan par Julien Camblan
Une chose est sûre, ce film est poignant. Dès la scène d'introduction, danse cauchemardesque, l'intensité du jeu et des mouvements m'a soudé à mon fauteuil.
La tension ne tombe jamais, entretenue par une réalisation aux procédés classiques mais efficaces et par un jeu d'acteur qui taquine l'excellence. Dans ses pas de danse comme dans ses larmes, de ses chuchotements timides à ses cris de rage, Natalie Portman est magistrale en cygne tiraillée par ses deux facettes. Plus que crédible, elle est envoûtante.
Du côté de l'histoire, peu de surprises certes, le geek y retrouve un peu de Perfect Blue, un peu de Fight Club, le tout saupoudré de danse classique et de trash à la Requiem for a Dream, mais tout est dosé avec minutie. Le lac des cygnes, histoire dans l'histoire, fait office de mise en abyme à Black Swan ; on comprend très vite comment l'histoire va se terminer, sans doute possible, mais au lieu de gâcher le suspense, ce savoir permet d'accroître plus encore l'angoisse de l'acte suivant.
Un film sublime, je suis conquis.